FAVERAYE-MACHELLES

Ce que vous ne lirez pas dans le Quoi-de-Neuf

Tout a commencé le 6 juillet 2011...

A l'ordre du jour du Conseil Municipal de Faveraye-Mâchelles ce jour-là: la validation du nouveau sens de circulation. Pourtant...

Le projet d'aménagement du bourg n'a pas été présenté dans sa version définitive, ni à la population, ni au Conseil Municipal. Lors de la réunion publique de mars 2010, c'est un avant-projet qui a été présenté. Les questions et inquiétudes des habitants ont été contenus par des propos rassurants sur le fait que des modifications seraient encore faites et qu'une période de test serait mise en place.

Le montant estimé des travaux n'a jamais été communiqué aux conseillers municipaux.

Aucun débat sur l'intérêt des sens uniques ou sur le projet d'aménagement en général n'a jamais eu lieu au sein du Conseil Municipal.

Le Maire a beaucoup parlé des trottoirs à 1,5 mètres, obligatoires au regard de la loi sur le handicap, et qui rendent nécessaire la mise en place des sens unique. Argument imparable...  Mais presque personne ne sait que ces trottoirs ne font pas partie du projet. Rien n'a été défini non plus quant à cette période de test : on laisse croire qu'il sera toujours temps de faire marche arrière si on se rend compte que ça pose un problème, or il n'en est rien.

Aux conseillers qui ont montré un peu de curiosité sur ce projet au cours des dix-huit mois précédents, le Maire a demandé de laisser travailler la commission, de "faire confiance", et de voter "oui" à la poursuite du projet pour encourager leur travail.

Et les voilà prêts à engager l'avenir de la commune, ce 6 juillet 2011, sans qu'on leur ait donné la moindre information valable. Il est clair que la situation déplorable de notre commune aujourd'hui s'est préparée en amont de ce Conseil Municipal du 6 juillet: aucune transparence, aucun débat, mais déjà quelques jolis mensonges...

Le nouveau sens de circulation sera voté par 10 voix pour et une voix contre.

Renseignements pris, cette décision, adoptée malgré un manque d'information préalable des conseillers, en violation de l'article L.2121-13 du Code Général des Collectivités Territoriales
, aurait été facilement annulée par le Tribunal Administratif. Mais personne ne pensait à l'époque qu'il fallait en arriver là...

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A l'automne 2011, la mise en place des sens uniques éveille une vague de mécontentement. Il y a ceux qui déplorent l'augmentation de la vitesse de circulation dans Mâchelles, ceux qui subissent un préjudice direct dans leur activité, ceux qui ne comprennent pas l'intérêt de rouler et de polluer plus en faisant des détours, ceux qui trouvent que tous ces panneaux défigurent le patrimoine de notre commune, ceux qui trouvent le projet en décalage complet par rapport au faible trafic et à l'identité rurale de la commune.

Certains mécontents prendront rendez-vous en mairie pour en discuter avec le maire. Et invariablement ils s'entendront répéter le beau discours sur les trottoirs de 1,5m et l'obligation de se mettre aux normes vis à vis de la loi sur le handicap. Et invariablement, on leur reprochera de défendre leurs intérêts personnels au mépris de l'intérêt général.

Mais très vite, le premier argument s'est révélé mensonger. Suite aux révélations sur le contenu exact du dossier "aménagement du bourg", le maire a avoué publiquement lors du Conseil Municipal du 4 janvier 2012 que la réalisation de trottoirs dans les rues de Mâchelles n'était pas envisagée.

C'est donc sur le deuxième argument que la municipalité a finalement tout misé et elle l'a répété en boucle dans les discours, dans la presse, dans le bulletin municipal : les mécontents défendent leurs intérêts individuels au mépris de l'intérêt général.

Mais donnons-nous la peine d'y penser un instant...

Quel intérêt personnel y a-t-il à vouloir préserver la sécurité des piétons dans nos rues? Quel intérêt personnel y a-t-il à vouloir protéger l'activité du centre-bourg? Quel intérêt personnel y a-t-il à vouloir limiter les déplacements en voiture? Quel intérêt personnel y a-t-il à vouloir préserver l'image de notre commune? Sécurité des piétons, écologie, maintien de l'activité en milieu rural, valorisation du patrimoine, des intérêts personnels, vraiment?

Et quand une part si importante de la population s'accorde pour défendre ces intérêts, peut-on encore réellement croire que ce sont des intérêts individuels?

Une dernière question, que personne ne semble s'être posé...  Qu'est-ce qui pousse une équipe municipale à mentir sur le contenu d'un projet et à en dissimuler les aspects financiers?

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